Peinture acrylique, huile, aquarelle ou gouache ? Tout savoir en un coup d’œil !

Vous aimez peindre sans trop savoir quel type de peinture correspondrait le mieux à vos envies ? Ou vous souhaitez pouvoir reconnaître en un clin d’œil le type de peinture utilisée sur une toile ? On vous dit tout en détail !

La technique de la peinture à l’huile 

Matisse, Van Gogh, Rembrandt ou Monet… Voilà des artistes pionniers qui vous aident à apprécier la peinture à l’huile. Au XIVe siècle, époque faste de la Renaissance, les peintres en font un usage illimité. La brillance de son rendu et sa texture onctueuse séduisent les artistes comme les acquéreurs.


Le blanc et le jaune d’œuf initialement utilisés en émulsion comme base de peinture durant le Moyen Âge ne suffisaient plus à satisfaire pleinement les peintres de grands noms. Aussi, cette «tempera» s’est faite doubler en douce par de nombreux artistes qui secrètement réalisaient des mélanges d’huile et de pigments de couleurs.

Van Eyck en turban

Van Eyck : un nom qui revient dans les bouches lorsqu’on cherche à connaître l’origine exacte de la naissance de la peinture à l’huile. Ces frères en sont-ils réellement les créateurs ? Ils ont en tout largement contribué au perfectionnement de son élaboration, tant au niveau de sa texture que de la richesse des couleurs. Ajout d’huile de noix et de lin, un peu d’essence de térébenthine… de quoi obtenir une mixture éclatante de couleur et imperméable, pour un usage illimité !

Utilisée par les grands peintres flamands du moment, cette nouvelle peinture à l’huile devient un matériau noble qui enrichit sans conteste l’univers artistique.

Aujourd’hui, l’industrie offre une palette infinie de couleurs et de possibilités techniques : empâtement ou glacis, application au pinceau ou au couteau… La peinture à l’huile sèche lentement et permet un travail et des retouches sur le long terme. L’ensemble n’est réellement sec qu’après plusieurs semaines, lorsque l’air a fini de durcir les mélanges d’huiles. 

Elle se mélange «mouillé sur mouillé», permet la réalisation de dégradés subtils et de merveilleux fondus naturels.

L’acrylique : une peinture aux milles possibilités techniques

Andy Warhol, ça vous dit quelque chose ? Cet artiste pop américain a su utiliser cette peinture acrylique élaborée par un chimiste comme nouveau médium aux possibilités largement supérieures à la peinture à l’huile. L’Europe se l’approprie à son tour dans les années 60, ramenée par l’artiste peintre Pierre Alechinsky de retour de New York. Utilisée au départ comme peinture pour l’industrie automobile, le bâtiment ou la décoration.

Andy Wahrol / Marilyn à la peinture acrylique
“Marilyn” par Andy Warhol

La composition de la peinture acrylique ? Finalement assez similaire à sa consœur : de la résine et de l’eau pour former le liant, auxquelles se fondent des pigments colorés.

Son temps de séchage très rapide est parfaitement adapté à la pratique de la peinture abstraite par exemple.

Par contre, la peinture acrylique se démarque par sa polyvalence dans son utilisation : les possibilités artistiques sont nombreuses et variées. Ajouter un agent de charge pour la densifier ou l’opacifier, l’appliquer sur divers supports, mélanger les couleurs à l’infini, réaliser des collages (cartons, plumes, sable etc.), reliefs et empâtements, travail au pinceau, au spalter ou au couteau. Indélébile, la peinture acrylique est remarquable pour sa facilité d’utilisation.

Peinture par Anthony Chambaud
Peinture acrylique par Anthony Chambaud

Une simple légère dilution à l’eau et elle est prête pour créer des œuvres aussi surprenantes qu’uniques ! À noter son avantage de séchage rapide, qui permet de superposer plusieurs couches de peintures mais rend les retouches difficiles.

Ultra stable à la lumière, la toile réalisée en peinture acrylique ne perd au fil du temps, aucune fraîcheur dans l’intensité de ses couleurs.

Et l’aquarelle ? Qu’en penser ?

La Renaissance, toujours la Renaissance ! cette belle période où les arts et notamment la peinture connaissent leur apogée . L’aquarelle fait son arrivée avec la délicatesse de ses pigments en suspension dans l’eau, sa transparence et la douceur de ses magnifiques couleurs lumineuses ! Sa particularité ? Non couvrante et légère, elle laisse apparaître son support, préférentiellement du papier, mais aussi du papyrus, parchemin et soie !

Représentations de paysages ou motifs botaniques ou faune sont les principaux premiers sujets peints à l’aquarelle par qu’Albrecht Dürer (1471-1528).

Elle charme ensuite largement de nombreux artistes peintres comme Van Dick, Marie Laurencin, JMW Turner, Winslow Homer pour la beauté de ses couleurs superposables et leur réversibilité. Une goutte d’eau sur le trait d’aquarelle sec et il est retravaillable, ce qui en fait tout autant sa grande fragilité. En effet, l’eau ajoutée s’évapore et laisse ainsi la lumière traverser la transparence des couleurs aquarellées. Les couches fines sur un papier de qualité donneront donc un rendu visuel extrêmement lumineux et éclatant.

Un papier d’une blancheur parfaite, assorti d’une épaisseur et d’un grain qui retiendra les pigments sans souffrir de l’humidité de l’eau est essentiel.

Peindre à l’aquarelle sur d’autres supports reste une autre possibilité à condition de parfaitement préparer la toile, le plastique, le carton etc. avec un enduit absorbant l’eau. 

À vos pinceaux : essayer, c’est aussi l’adopter !

Petit zoom sur la gouache : la peinture opaque

Médium d’apparition plus récent, la peinture à la gouache s’utilise généreusement au cours du XXe siècle et ne séduit étonnamment que peu d’artistes peintres. Peinture à l’eau au séchage ultra rapide, la gouache est très facile d’utilisation et fort intéressante pour son application sur de nombreux supports. Elle recouvre de manière très opaque et sèche rapidement.  

Détrempe à base d’eau, la gouache est de texture assez dense et pâteuse qui donnera un rendu mat. Sa particularité à sécher rapidement ne permet pas un travail des teintes et un mélange de couleur encore humides sur la toile : pour obtenir un éclaircissement des tons, il faudra jouer avec les blancs, et user d’un diluant pour profiter pleinement de ses caractéristiques. Par contre, elle se retouche facilement : délébile, vous pouvez la retravailler une fois sèche.

Les tons purs et francs que la gouache propose ont séduit dès le XVe siècle : grande nouveauté sur le marché de l’art florentin, la gouache apporte de la lumière et des couleurs aux teintes généreuses et flamboyantes aux dessins. Le XVIIIe la propulse comme peinture à part entière : jetez un coup d’œil par exemple à Francesco RONCALLI, Le songe de Jeanne d’Aza, mère de Saint Dominique, ou le siècle suivant aux œuvres de Dominique Louis PAPETY (1815-1849) avec sa Femme à la fontaine (1832).

Francesco RONCALLI, Le songe de Jeanne d’Aza

La technique de peinture à la gouache n’a pas connu autant de succès que ses consœurs; cependant, elle a toujours été hautement appréciée dans la sphère des dessins et esquisses d’études, d’architecture et de tapisserie.

Anthony chambaud devant tableau

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