Auteur/autrice : Estelle Mouradian

Le style rococo

L’émergence d’un nouveau genre

1700 : voilà la décennie qui a connu la naissance du style rococo. On aime le rapprocher du règne de Louis XV, mais dès le XVIIIe siècle, il franchit les frontières et part à la conquête de l’Europe des cours. C’est un style particulier qui séduit de nombreux artistes : le rococo déloge quelque peu le baroque dont il s’inspire néanmoins. Sous ses airs élégants, le rococo met l’accent sur les ornements et les décors aussi frivoles que charmants.

Vous avez dit Rococo ?

Drôle de terme pour nommer un style artistique. Ce nom prête jadis à sourire et à juste titre : il se moque un tantinet du décor rocaille, des coquilles et pierres naturelles, du pompeux qu’il expose. Petite connotation péjorative donc au début du XIXe siècle : le rococo, en somme c’est vieillot, démodé.

Mais ça, c’était avant ! Le style rococo fait son petit bout de chemin pour arriver à notre époque en laissant sa mauvaise réputation derrière lui. Et bien plus encore ! Il inspire les artistes dans tous les domaines. Le voilà sur le devant de la scène : on le retrouve dans tous les métiers artistiques, en architecture, sur des sculptures et au cœur des peintures. Mais son petit préféré : c’est l’art décoratif !

Thème et sujets rococo

Le baroque ayant assis sa notoriété, le style rococo s’inspire des sujets qui font un tabac à l’époque. Les artistes reprennent donc des thèmes joliment traités durant la période faste du baroque, mais y apposent leur petite touche personnelle : c’est plus badin, plus guilleret. Le petit côté fort sérieux du baroque s’estompe. Les thématiques reprises, mythologiques ou symboliques par exemple, sont plus légères. Les artistes s’engaillardissent et peignent des nus féminins sans trop de retenue. On aime se lancer dans la réalisation de tableaux évoquant l’amour, sur fond de paysage emplis de fantaisie. On se lâche, on s’évade vers d’autres représentations : les thèmes champêtres où évoluent bergers et bergères remplacent les habituelles illustrations de grandes figures aristocratiques. Et lorsque le sujet reste quand bien même sombre ou sévère, les tableaux restent toujours gorgés de virtuosité, aux ornements prononcés utilisant les fameux motifs de coquille, le goût rocaille, les arabesques.

Le rococo en Europe

Évidemment, selon les pays (et les artistes), le style rococo s’exprime différemment dans les œuvres.

  • En France, les peintres dominants dans l’art du rococo, ce sont bien Jean-Antoine Watteau, Jean-Honoré Fragonard ou François Boucher. Les œuvres de Watteau propulsent le style rococo largement sur le devant de la scène. L’engouement pour ce nouveau style rallye de futurs adeptes, qui le produisent ensuite avec une aisance étonnante. Le rococo est alors un art de boudoir. L’esprit et l’élégance flirtent. La virtuosité et l’érotisme badinent. Les artistes s’approprient un même thème et le reproduisent (par exemple tel que l’a réalisé Boucher avec ses nymphes) en tableau, en tapisserie ou sur des porcelaines.
  • En Allemagne et en Europe centrale, le contexte est bien différent. L’allemagne, éprouvée, sort tout juste de la Guerre de Trente Ans (1618-1648). La reconstruction débute : de nouveaux palais fleurissent de toutes parts. Dans le sud, empreint de catholicisme, ce sont davantage des églises, nouvellement bâties, qui adoptent le style rococo. De somptueux décors de stuc s’entremêlent avec des fresques raffinées, mis en lumière par les frères Zimmermann (Johann Baptist et Dominikus). En Europe centrale, l’artiste peintre rococo par excellence reste Franz Anton Maulbertsch, qui décore de ses imposantes fresques des monuments de renom. 
  • L’Italie accueille le rococo dans la période du Grand Tour. Le Grand Tour est un périple obligatoire, organisé pour aider les jeunes issus de milieux aristocratiques à peaufiner leur éducation. Les artistes, face à ce public spécifique, adaptent leurs œuvres selon les demandes formulées. Les peintures de ruines antiques sont réalisées avec une touche personnelle, propre à chaque artiste. Des noms ? Voyez les chefs-d’œuvres de Piranèse ou de Giovanni Paolo Panini. Pompeo Batoni quant à lui excelle dans l’art du portrait. Mais l’Italie a elle aussi un peintre dont le nom résonne dans toutes les bouches : Giambattista Tiepolo, célèbre pour ses fresques qui ornementent les plus beaux monuments de manière plus large. Ses tableaux de chevalet inondent ainsi des villas jusqu’aux églises. 
  • La Grande-Bretagne, elle, a connu le rococo avec Hubert Gravelot qui rejoint Londres en 1732. Cet artiste français, à la fois graveur et dessinateur, partage sa technique dans l’art du rococo avec ses confrères et amis anglais Francis Hayman et William Hogarth, et accueille Thomas Gainsborough au sein de son atelier.

Bien que le rococo n’ait pas connu un rayonnement aussi étendu que dans d’autres pays d’Europe, ce nouveau style se popularise dans les tableaux de portraits, en particulier avec les conversation pieces, tant appréciés.

Découvrir quelques œuvres du style rococo

#Watteau, Pèlerinage à l’île de Cythère

#Boucher, Nu couché (mademoiselle O’ Murphy)

#Gainsborough, Mr et Mrs Andrews

#Maulbertsch, L’apothéose de saint Jacques le Majeur

#Piranèse, Galerie en ruine de la villa Adriana

#Fragonard, Les Hasards heureux de l’escarpolette

Peinture abstraite : top 5 des artistes pionniers.

Le terme abstrait s’impose à vous en opposition au mot «concret» ? Vous avez raison ! Cependant, dans le domaine de la peinture, ce mot «concret» se transforme en une autre appellation : on le retrouve sous le nom de «figuratif». 

L’abstrait… un terme parfois difficile à définir et tout autant difficile à interpréter lorsqu’il s’agit de peinture. Pourtant le concept est simple : cette pratique artistique a émergé peu à peu dans le monde de l’art pour devenir une véritable passion pour de nombreux artistes, pour le plaisir des yeux et des émotions du peintre et du spectateur !

L’art figuratif est un style artistique qui représente des éléments du réel (objets, nature, personnages ou scènes de la vie quotidienne). 

La peinture abstraite quant à elle fera appel à vos ressentis pour en apprécier toute la subtilité : pas de natures mortes ou de portraits à contempler. Ce sont des formes et de multiples couleurs qui s’enchevêtrent au gré de l’imagination et de l’inspiration de l’artiste. Faites appel à tous vos sens et laissez-vous envahir par les différents effets représentés : bienvenue dans l’art du lâcher prise

 L’abstrait : un mouvement affranchi qui fait sa révolution

C’est grâce aux pinceaux audacieux de quelques peintres assoiffés de renouveau artistique que la peinture abstraite apparaît somme toute assez récemment. Au début du XXe siècle, les artistes s’émancipent dans leurs techniques de peinture : finies les représentations habituelles du réel et du palpable, ils laissent exploser leurs propres émotions au travers de couleurs, palettes chromatiques et formes variées. L’inspiration prend le dessus sur la représentation picturale de sujets du monde de la réalité. 

Dater clairement les premières peintures abstraites reste un peu flou. Les artistes-peintres s’essayent à la représentation non figurative, chacun à sa manière en écoutant ses émotions personnelles et uniques. Diverses créations d’un genre nouveau voient ainsi le jour : peintures de style lyrique ou aux formes géométriques, les artistes se libèrent des codes habituels et font appel à tous leurs sens pour créer un mouvement nouveau. 

Cependant, une année revient régulièrement pour dater la première œuvre abstraite avec un nom devenu célèbre dans le monde de l’art non-figuratif : notez donc 1910. L’avant-gardiste Vassily Kandinsky présente alors une peinture d’un genre encore méconnu : à l’aquarelle, il pose sur papier des couleurs vibrantes aux formes variées, trace des lignes noires sans mimer des thèmes du réel. On n’y trouve plus ni personnages, ni paysages. Pas d’objets reconnaissables non plus. 

L’artiste a laissé parler ses émotions. 

Le spectateur appréciera ainsi cette œuvre “sans titre” à sa façon, avec ses propres ressentis, sa sensibilité personnelle et son regard unique.

Cinq grands noms de la peinture abstraite à connaître 

Kandinsky (1966-1944), père fondateur de l’art abstrait : le lyrique

Animé par l’irrésistible envie de transmettre des émotions intenses et informelles plutôt que de représenter le réel figuratif, Kandinsky a misé dans ses créations sur l’intensité et la puissance des couleurs sur la sensibilité humaine. Libéré des contraintes et laissant libre cours à son imagination, l’artiste russe crée des masses aux couleurs puissantes rehaussées de lignes tracées qui invitent au voyage spirituel et émotionnel.  

Piet Mondrian (192-1944) : vers un art géométrique

Peintre néerlandais, Piet Mondrian a lui-aussi apporté sa pierre à l’édifice de ce style artistique nouveau avec pour sa part des formes géométriques aux bords droits et aux lignes parfaitement continues. Sa grande passion est de transcrire son art sur fond blanc en utilisant les couleurs primaires, organisées en carrés délimités par des lignes noires qu’il trace sans règle. Il vient alors d’inventer un art unique méconnu : le néoplasticisme est né. Sa conception sera reprise par les grands créateurs de mode : Yves Saint Laurent reprendra ces formes picturales pour élaborer une collection qui subjuguera la mode vestimentaire.

Kasimir Malevitch (1879-1935) ou le suprématisme dans l’art

L’art contemporain a connu ses premiers tableaux monochromes avec ce peintre qui simplifie toujours plus l’expression artistique moderne. 

Carré noir, Cercle noir ou Croix noire : voilà trois formes scientifiques qu’il inclue généreusement dans ses tableaux picturaux. Le suprématisme est là. La couleur simple et la forme basique sont utilisées pour leurs valeurs propres, sans souci de représentation figurative ou d’un quelconque lien avec la réalité extérieure. Ses monochromes en ont inspiré plus d’un.

Frantisek Kupka (1871-1957) : du sensoriel en peinture 

Comptant parmi les pionniers de l’art abstrait, cet artiste tchèque libre et indépendant a manié les couleurs douces aux formes géométriques pour transcrire un effet de mouvement et de perspective en jouant sur les teintes, les ombres et les effets de flou. Il n’a jamais aimé être catégorisé comme peintre abstrait : la peinture en forme et en couleur est pour lui ce qu’il y a de plus concret !

Robert Delaunay : monochrome et couleurs chaudes

Le cubisme orphique : un terme inventé par Guillaume Apollinaire en 1912 spécialement conçu pour décrire les œuvres de Delaunay. Entre cubisme et abstraction, l’artiste Delaunay assortit ses créations de couleurs chatoyantes à la luminosité sans pareille. Peintre français avant-gardiste du XXe siècle, c’est avec son épouse Sonia qu’il crée ce mouvement novateur : des cercles, des ambiances singulières et du rythme articulés ensemble pour un rendu unique qui fait glisser le cubisme vers l’art de peindre l’abstraction.  

En bref

Loin d’être une manière de peindre anarchique et dénuée de sens, l’art abstrait, bien que guidé par les émotions du peintre, répond à des codes qui lui sont devenus propres. Comme vu au travers des travaux des pionniers de l’art non-figuratif, certains artistes ont eu des préférences artistiques pour exprimer leur vision du monde et transmettre de l’émotion : formes mathématiques, cercle ou croix simplistes, couleurs primaires ou variations des teintes, l’art abstrait est géométrique ou lyrique, mais il laisse avant tout une liberté totale. 

Celle d’apprécier une œuvre non figurative/abstraite en lâchant prise et en laissant ses émotions interpréter chaque coup de pinceau.

Comment débuter en peinture abstraite ?

Vous êtes impressionné par cette manière de peindre ? Vous souhaitez vous-aussi vous exprimer librement et vous épanouir dans l’art abstrait ?

Lâchez enfin prise et osez peindre tout ce qui émerge en vous et faites vibrer le bout de votre pinceau !

Déposez vous-aussi vos émotions et votre sensibilité sur toile en découvrant les premiers pas vers l’art de la peinture abstraite : libérez-vous et apprenez facilement comment peindre, de chez vous avec un livre numérique… à dévorer.

Évidemment, sans modération !

Peinture acrylique, huile, aquarelle ou gouache ? Tout savoir en un coup d’œil !

Vous aimez peindre sans trop savoir quel type de peinture correspondrait le mieux à vos envies ? Ou vous souhaitez pouvoir reconnaître en un clin d’œil le type de peinture utilisée sur une toile ? On vous dit tout en détail !

La technique de la peinture à l’huile 

Matisse, Van Gogh, Rembrandt ou Monet… Voilà des artistes pionniers qui vous aident à apprécier la peinture à l’huile. Au XIVe siècle, époque faste de la Renaissance, les peintres en font un usage illimité. La brillance de son rendu et sa texture onctueuse séduisent les artistes comme les acquéreurs.


Le blanc et le jaune d’œuf initialement utilisés en émulsion comme base de peinture durant le Moyen Âge ne suffisaient plus à satisfaire pleinement les peintres de grands noms. Aussi, cette «tempera» s’est faite doubler en douce par de nombreux artistes qui secrètement réalisaient des mélanges d’huile et de pigments de couleurs.

Van Eyck en turban

Van Eyck : un nom qui revient dans les bouches lorsqu’on cherche à connaître l’origine exacte de la naissance de la peinture à l’huile. Ces frères en sont-ils réellement les créateurs ? Ils ont en tout largement contribué au perfectionnement de son élaboration, tant au niveau de sa texture que de la richesse des couleurs. Ajout d’huile de noix et de lin, un peu d’essence de térébenthine… de quoi obtenir une mixture éclatante de couleur et imperméable, pour un usage illimité !

Utilisée par les grands peintres flamands du moment, cette nouvelle peinture à l’huile devient un matériau noble qui enrichit sans conteste l’univers artistique.

Aujourd’hui, l’industrie offre une palette infinie de couleurs et de possibilités techniques : empâtement ou glacis, application au pinceau ou au couteau… La peinture à l’huile sèche lentement et permet un travail et des retouches sur le long terme. L’ensemble n’est réellement sec qu’après plusieurs semaines, lorsque l’air a fini de durcir les mélanges d’huiles. 

Elle se mélange «mouillé sur mouillé», permet la réalisation de dégradés subtils et de merveilleux fondus naturels.

L’acrylique : une peinture aux milles possibilités techniques

Andy Warhol, ça vous dit quelque chose ? Cet artiste pop américain a su utiliser cette peinture acrylique élaborée par un chimiste comme nouveau médium aux possibilités largement supérieures à la peinture à l’huile. L’Europe se l’approprie à son tour dans les années 60, ramenée par l’artiste peintre Pierre Alechinsky de retour de New York. Utilisée au départ comme peinture pour l’industrie automobile, le bâtiment ou la décoration.

Andy Wahrol / Marilyn à la peinture acrylique
“Marilyn” par Andy Warhol

La composition de la peinture acrylique ? Finalement assez similaire à sa consœur : de la résine et de l’eau pour former le liant, auxquelles se fondent des pigments colorés.

Son temps de séchage très rapide est parfaitement adapté à la pratique de la peinture abstraite par exemple.

Par contre, la peinture acrylique se démarque par sa polyvalence dans son utilisation : les possibilités artistiques sont nombreuses et variées. Ajouter un agent de charge pour la densifier ou l’opacifier, l’appliquer sur divers supports, mélanger les couleurs à l’infini, réaliser des collages (cartons, plumes, sable etc.), reliefs et empâtements, travail au pinceau, au spalter ou au couteau. Indélébile, la peinture acrylique est remarquable pour sa facilité d’utilisation.

Peinture par Anthony Chambaud
Peinture acrylique par Anthony Chambaud

Une simple légère dilution à l’eau et elle est prête pour créer des œuvres aussi surprenantes qu’uniques ! À noter son avantage de séchage rapide, qui permet de superposer plusieurs couches de peintures mais rend les retouches difficiles.

Ultra stable à la lumière, la toile réalisée en peinture acrylique ne perd au fil du temps, aucune fraîcheur dans l’intensité de ses couleurs.

Et l’aquarelle ? Qu’en penser ?

La Renaissance, toujours la Renaissance ! cette belle période où les arts et notamment la peinture connaissent leur apogée . L’aquarelle fait son arrivée avec la délicatesse de ses pigments en suspension dans l’eau, sa transparence et la douceur de ses magnifiques couleurs lumineuses ! Sa particularité ? Non couvrante et légère, elle laisse apparaître son support, préférentiellement du papier, mais aussi du papyrus, parchemin et soie !

Représentations de paysages ou motifs botaniques ou faune sont les principaux premiers sujets peints à l’aquarelle par qu’Albrecht Dürer (1471-1528).

Elle charme ensuite largement de nombreux artistes peintres comme Van Dick, Marie Laurencin, JMW Turner, Winslow Homer pour la beauté de ses couleurs superposables et leur réversibilité. Une goutte d’eau sur le trait d’aquarelle sec et il est retravaillable, ce qui en fait tout autant sa grande fragilité. En effet, l’eau ajoutée s’évapore et laisse ainsi la lumière traverser la transparence des couleurs aquarellées. Les couches fines sur un papier de qualité donneront donc un rendu visuel extrêmement lumineux et éclatant.

Un papier d’une blancheur parfaite, assorti d’une épaisseur et d’un grain qui retiendra les pigments sans souffrir de l’humidité de l’eau est essentiel.

Peindre à l’aquarelle sur d’autres supports reste une autre possibilité à condition de parfaitement préparer la toile, le plastique, le carton etc. avec un enduit absorbant l’eau. 

À vos pinceaux : essayer, c’est aussi l’adopter !

Petit zoom sur la gouache : la peinture opaque

Médium d’apparition plus récent, la peinture à la gouache s’utilise généreusement au cours du XXe siècle et ne séduit étonnamment que peu d’artistes peintres. Peinture à l’eau au séchage ultra rapide, la gouache est très facile d’utilisation et fort intéressante pour son application sur de nombreux supports. Elle recouvre de manière très opaque et sèche rapidement.  

Détrempe à base d’eau, la gouache est de texture assez dense et pâteuse qui donnera un rendu mat. Sa particularité à sécher rapidement ne permet pas un travail des teintes et un mélange de couleur encore humides sur la toile : pour obtenir un éclaircissement des tons, il faudra jouer avec les blancs, et user d’un diluant pour profiter pleinement de ses caractéristiques. Par contre, elle se retouche facilement : délébile, vous pouvez la retravailler une fois sèche.

Les tons purs et francs que la gouache propose ont séduit dès le XVe siècle : grande nouveauté sur le marché de l’art florentin, la gouache apporte de la lumière et des couleurs aux teintes généreuses et flamboyantes aux dessins. Le XVIIIe la propulse comme peinture à part entière : jetez un coup d’œil par exemple à Francesco RONCALLI, Le songe de Jeanne d’Aza, mère de Saint Dominique, ou le siècle suivant aux œuvres de Dominique Louis PAPETY (1815-1849) avec sa Femme à la fontaine (1832).

Francesco RONCALLI, Le songe de Jeanne d’Aza

La technique de peinture à la gouache n’a pas connu autant de succès que ses consœurs; cependant, elle a toujours été hautement appréciée dans la sphère des dessins et esquisses d’études, d’architecture et de tapisserie.